• Tomber

    A force de trop penser, on finit par s'embourber dans des mécanismes de chute impressionnants. On se perd dans ses propres mots, on tombe sans pouvoir se rattraper. Il suffit d'un déclencheur anodin et on trébuche sur un souvenir amer qui nous attire dans une flaque de regrets et de pensées négatives.
    Et parce que tomber fait aussi partie du chemin qu'on emprunte pour se trouver, il faut bien une falaise dans ce blog.

     

    J'aurais préféré laisser cette rubrique vide.

  • L'espoir… c'est ce qui m'a le plus épuisé.

    Lui laisser une chance, puis deux, puis trois. Lui pardonner le mal que j'ai ressenti, lui pardonner ses conneries dans l'espoir qu'il comprendra, dans l'espoir égoïste qu'il répondra à mes attentes.
    Parce que oui, j'étais égoïste de vouloir qu'il revienne vers moi. Egoïste de penser qu'il était mieux avec moi dans sa vie. Et pourtant je ne pouvais pas m'en empêcher. Je voulais qu'il sache à quel point j'éclairais sa vie.
    C'est l'espoir égoïste qui m'a maintenue en alerte pendant tant de temps. Dans les périodes les plus dures, je n'étais qu'attente et impatience. Dans les meilleures, je n'étais qu'une perfectionniste insatisfaite. Cet espoir me maintenait en vie.

    Et maintenant ?

    Maintenant quoi ? Il n'y a plus d'espoir. Plus d'attente. Plus d'alerte.
    Je ne ressens plus d'impatience, plus de tristesse. Même plus de haine. Juste ce vide et la peur qui l'accompagne.

    Le laisser entrer dans ma vie, tout chambouler et le laisser partir sans le retenir, c'était comme me laisser ressentir tout et rien en même temps. Le plus grand des bonheurs et la pire des souffrances alternativement.
    Vivre à fond pour mourir deux semaines plus tard. Allumer la flamme et l'éteindre à grands coups d'eau glacée.

    Et maintenant ?
    Maintenant quoi ? Il n'y a plus de flammes, plus de brasier. Mais même l'eau a fini par s'écouler. Il ne reste que la terre usée et épuisée.

    Cet espoir m'a épuisée mais il me maintenait en vie.
    Maintenant, il me reste quoi ?


    1 commentaire
  • « Je crois bien que tu m'as rendu accro. »

    Quand il m'a dit ça, on venait de se réconcilier d'une dispute plus grande qu'on en avait jamais eu. J'étais venu chez lui pour lui dire de sortir de ma vie, que plus jamais je ne voulais le voir. Et pourtant, il lui a suffit d'ouvrir ses bras pour me rassurer. On a eu la conversation la plus sincère qu'on ait jamais eu. C'était dingue.

    Il m'en voulait de l'avoir abandonner ? La blague, c'est lui qui m'abandonne à chaque fois qu'il en a l'occasion.

    Pendant trois mois, toutes les deux semaines, il n'a cessé de me fuir dès que je m'éloignais un peu. Alors oui, je ne tiens pas 14 jours en voyant la même personne si souvent mais c'est une raison pour partir ? Que dalle, c'est juste qu'il n'a jamais tenu à moi. Il n'a jamais été « accro ». Sinon m'éloigner de lui n'aurait pas été si facile.

    J'ai déjà réussi à m'éloigner durablement mais dès qu'il est revenu avec la hargne nécessaire, il a suffit de deux semaines pour que je replonge. Si je réussi si bien à le tenir à l'écart de ma vie, c'est parce qu'il ne veut pas en faire parti.

     

    Alors pourquoi je regrette ?


    3 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique