• « Je crois bien que tu m'as rendu accro. »

    Quand il m'a dit ça, on venait de se réconcilier d'une dispute plus grande qu'on en avait jamais eu. J'étais venu chez lui pour lui dire de sortir de ma vie, que plus jamais je ne voulais le voir. Et pourtant, il lui a suffit d'ouvrir ses bras pour me rassurer. On a eu la conversation la plus sincère qu'on ait jamais eu. C'était dingue.

    Il m'en voulait de l'avoir abandonner ? La blague, c'est lui qui m'abandonne à chaque fois qu'il en a l'occasion.

    Pendant trois mois, toutes les deux semaines, il n'a cessé de me fuir dès que je m'éloignais un peu. Alors oui, je ne tiens pas 14 jours en voyant la même personne si souvent mais c'est une raison pour partir ? Que dalle, c'est juste qu'il n'a jamais tenu à moi. Il n'a jamais été « accro ». Sinon m'éloigner de lui n'aurait pas été si facile.

    J'ai déjà réussi à m'éloigner durablement mais dès qu'il est revenu avec la hargne nécessaire, il a suffit de deux semaines pour que je replonge. Si je réussi si bien à le tenir à l'écart de ma vie, c'est parce qu'il ne veut pas en faire parti.

     

    Alors pourquoi je regrette ?


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  • Il paraît évident qu'on a besoin de contacts, de sociabilisation. Et pourtant ça nous cause bien des soucis. On change pour les autres, et s'arrange pour leur convenir. Dans le meilleur des cas, ils nous acceptent a plus de 50% et dans le pire, on se perd à vouloir leur convenir.

    J'ai toujours pensé que c'était aller vers les gens qui faisait le plus peur. Dans un sens, c'est vrai. Le premier pas est toujours le plus affreux. Comme je carbure à l'adrénaline, j'enchaîne les premiers pas. Et après les relations se dégradent et les gens se révèlent… inintéressants. Ou du moins, pas autant qu'on osait l'espérer.

    Mais sur le long terme, c'est la solitude qui fait le plus peur. Le fait de devoir tout faire seule. C'est beaucoup plus facile de se jeter dans le vide avec quelqu'un parce qu'on peut aveuglément croire que l'autre va nous rattraper.
    La solitude c'est le seul moyen de se sentir vivant pendant la chute. Tu n'as pas d'autres choix que de te laisser tomber et d'attendre l'atterrissage.
    Si tu es accompagnée, au contraire, tu attendras que l'autre te rattrape ou juste te ralentisse. Ça sera instinctif et tu te concentreras sur d'autres choses.

    Le vrai kiff, la seule façon de se sentir vivante, c'est de plonger seule. Toi et tes sensations. Toi et ton propre contrôle de la situation. Toi et ta peur. Toi et ta foi.


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  • La course, l'endurance, le sport, l'essoufflement, la transpiration, les courbatures... autant de synonymes de torture que je craignais avant Février.

    https://www.teamusa.org/USA-Triathlon/News/Blogs/Multisport-Lab/2014/August/12/Recovery-After-Hard-Training-and-Racing

    Et pourtant, par ce mois d'hiver allant de surprises en déceptions et de déceptions en énergie négative difficile à gérer, une seule solution, expulser tout ça. J'ai passé des semaines à m'oublier, penser aux autres pour ne plus penser à ce que je ressentais mais ça n'était visiblement pas la bonne solution. Un jour, je ne voulais qu'une chose, fuir, partir le plus loin possible. Alors j'ai acheté des baskets, un jogging (parce que deux ans sans sport, ça limite sérieusement le matériel à disposition) et la semaine d'après, me voilà debout à 4h30 pour courir. 

    "Et je cours, je me raccroche à la vie"

     

    J'ai couru mais j'ai surtout marché. Je ne suis PAS DU TOUT sportive. Et j'ai profité du retour, toujours de nuit, pour faire le point sur ma vie. J'étais crevée, je ne pensais qu'à l'exercice que je venais de faire et je me suis sentie forte.
    Si je peux me réveiller et courir 45min avant même que ma famille ne se réveille, qu'est-ce que je ne peux pas accomplir ?

    J'ai recommencé. Deux fois par semaine. De l'exercice intense, accompagnée par de la musique que je n'écoute que dans ce cadre, vierge de tout souvenir. Se concentrer pour respirer et avancer, pour se surpasser sans penser au reste. Faire le vide pour finir par une petite introspection bienheureuse sur sa vie. La sensation d'être invincible, même coincée sur le pallier parce qu'on a oublié de prendre ses clés et que personne n'est réveillé.

    "Et je cours, je me raccroche à la vie"

     

    C'est toujours super pour se défouler et même si je ne cours plus régulièrement, à la moindre contrariété, un petit tour d'une heure et demi et je rentre fraîche comme jamais.


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  • A Avignon, j'ai pu découvrir le texte de Mémoires d'un fou à travers la prestation sans faille et fascinante de William Mesguich. Il a su le faire raisonner en moi comme jamais les écrits de Flaubert. C'est en souvenir de cet instant hors du temps que je partage certains extraits qui m'ont totalement boulversée.

    "Enfant, j'ai rêvé l'amour ; – jeune homme, la gloire ; – homme, la tombe, ce dernier amour de ceux qui n'en ont plus."

    "Comment aurait-elle pu, en effet, savoir que je l'aimais, car je ne l'aimais pas alors, et, en tout ce que je vous ai dit, je vous ai menti ; c'était maintenant que je l'aimais, que je la désirais, que, seul sur le rivage, dans les bois ou dans les champs, je me la créais là, marchant à côté de moi, me parlant, me regardant. Quand je me couchais sur l'herbe, et que je regardais les herbes ployer sous le vent et la vague battre le sable, je pensais à elle, et je reconstruisais dans mon cœur toutes les scènes où elle avait agi, parlé. Ces souvenirs étaient une passion."

    "Je voudrais le beau dans l'infini et je n'y trouve que le doute."

    "Et maintenant, si rieur sur tout, si amèrement persuadé du grotesque de l'existence, je sens encore que l'amour, cet amour comme je l'ai rêvé au collège sans l'avoir, et que j'ai ressenti plus tard, qui m'a tant fait pleurer et dont j'ai tant ri, combien je crois encore que ce serait tout à la fois la plus sublime des choses, ou la plus bouffonne des bêtises."

    "Parmi tous les rêves du passé, les souvenirs d'autrefois et mes réminiscences de jeunesse, j'en ai conservé un bien petit nombre, avec quoi je m'amuse aux heures d'ennui."

     


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  • De retour chez moi après avoir passé quelques jours chez ma tante pour l'aider à ranger le grenier que je vais habiter l'année prochaine.

    C'était vraiment pas gagné !

    Pendant cette semaine, on a vidé le garage pour pouvoir y mettre ce qu'il y avait au grenier, tout un programme. J'avoue que j'ai surtout aider à descendre les livres et j'ai passé un peu de temps à emballer de la vaisselle.

    Une partie était déjà bien protégée par du papier journal et j'ai pu lire un article sur Platini Le célèbre joueur de foot qui datait de l'année 1982… Impressionnant.

     

    Les plus vieilles trouvailles viennent de la bibliothèque avec un manuel pour apprendre à écrire arabe datant des années 1950 et un autre livre imprimé dans les années 1930. Il n'était pas en bon état mais reste lisible.

    AvantAprès

    Ces derniers jours nous ont donc permis de déblayer une bonne partie de l'étage que j'occuperai. J'ai hâte de m'installer.


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